La crise laitière s’installe et l’Europe a toujours des difficultés à prendre conscience de sa gravité. Si des mesures d’ordre techniques ont été mises en place, les instances européennes sont toujours dans un dogmatisme qui met à mal de trop nombreuses exploitations laitières.
Jusqu’à aujourd’hui, l’Europe gère la crise laitière par la disparition des éleveurs. C’est pourquoi, la FNPL considère que l’heure n’est plus aux tergiversations de la Commission et de certains Etats membres et a lancé une initiative européenne qui prend la forme d’un manifeste pour une politique laitière européenne qui stabilise, oriente et innove. Ce manifeste a été adressé aux membres du groupe lait du Copa afin de les inviter à signer cette déclaration et de la porter auprès de la Commission européenne pour que le prochain conseil des ministres de l’agriculture du 30 juin s’engage sur des mesures concrètes et efficaces. Suite au manifeste de la FNPL, le Copa a décidé d’une réunion extraordinaire du groupe lait, le 21 juin. Pour Thierry Roquefeuil, vice-président de ce groupe qui participera à cette rencontre, « les producteurs de lait ne comprendraient pas que le Copa ne soit pas le réel relai de leurs revendications ». La FNPL défend une stabilisation volontaire de production (art 222) avec compensation financière, ce que l’interprofession a porté auprès du gouvernement. La FNPL ne souhaite pas de nouveaux contingents pour l’intervention publique, ce qui reviendrait, en quelque sorte à donner un signal confortant les pays à produire plus de lait. La FNPL voit avec satisfaction l’Allemagne enfin prête à faire évoluer sa position de principe qui était de ne pas agir sur l’offre. De plus, les ministres français, allemand et polonais se sont mis d’accord sur une position de réduction de production et de compensations financières.
En savoir plus
