La mise en place d’un chèque alimentaire va être débattue dans le cadre du projet de loi « Climat et résilience » dont l’examen a débuté au Parlement. Cette actualité est l’occasion pour la FNSEA de rappeler au Gouvernement, dans un communiqué de presse du 9 mars, qu’« un tel outil doit répondre à l'urgence sociale, mais doit aussi être l'occasion de reconnecter la production agricole et les citoyens ».
Demandant la mise en place d’un « dispositif simple et efficace », « ambitieux et pérenne », elle souhaite que ce chèque, qui pourrait s’inspirer des Food Stamps ayant cours aux États-Unis (photo) « couvre l'ensemble des besoins nutritionnels, en intégrant les produits frais, bruts ou transformés, qu'ils soient d'origine végétale ou animale, issus d'une production agricole locale et durable ». Aux États-Unis, c’est le Supplemental Nutrition Assistance program (SNAP - Programme d'aide supplémentaire à la nutrition) qui délivre une assistance aux personnes et familles à faible ou aucun revenu vivant dans le pays.
La FNSEA qui a bien pensé ce dispositif, souhaite que la grande distribution mais également les commerces de détail alimentaires, les artisans des métiers de bouche, les circuits de vente en circuit court (magasins de producteurs, vente à la ferme…) puissent accueillir les personnes éligibles à ces chèques alimentaires. Dans une récente tribune (Le Monde du 16 décembre), Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, avait pointé la nécessité d’appliquer un tel chèque, eu égard à la précarité grandissante : « Ce bataillon de silencieux n’a cessé de croître au fil des ans à une vitesse inquiétante, presque exponentielle : 3,5 millions en 2014, 5,5 millions en 2019 et huit millions aujourd’hui », écrivait-elle. « Avoir un impact social avéré, tout en étant un outil valorisant les productions agricoles françaises. C'est en alliant ces deux principes que l'on répondra efficacement à la demande des citoyens et du Président de la République ! », indique la FNSEA.
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